Substituts lowcarb, attention à l’addiction !

[NDLR] J’ai bien conscience que cette publication polémique va sûrement faire bondir de nombreuses personnes, sans parler des vendeurs de produits de substitution lowcarb, mais plus j’avance dans mes recherches et dans ma formation, et plus mes convictions grandissent, confortées par la multitude d’études et d’avis d’experts que je dévore consciencieusement.

Je fais partie des personnes qui pratiquent un céto strict et naturel, basé sur une abondance de produits les plus frais et les moins transformés possible. C’est vers cette alimentation que je guide également mes clients, une alimentation intuitive qui ne se résume pas à un calcul de macros. Et bien souvent, le simple fait de supprimer sucres, féculents et produits transformés suffit à déclencher une perte de poids, sans même qu’ils aient à apprendre à compter leurs macros.

Dans le cadre de cet accompagnement, je recommande souvent d’éviter, surtout au démarrage, le pain, les pâtisseries, et tous les produits étiquettés ‘céto’ ou ‘lowcarb’, qu’on voit fleurir partout sur les réseaux sociaux, à grands renforts de code promo qui vous permettent de dévaliser les boutiques spécialisées ou vous pourrez acheter un croissant passable et bourré d’additifs au prix d’une demie-douzaine de bons croissants de boulangerie.

Et je ne le fais pas seulement parce qu’il s’agit de produits hyper transformés, mais parce que consommer des produits de substitution, même maison, même en respectant une recette céto, empêche de se débarrasser d’un comportement addictif !

crop faceless woman taking appetizing donut from box

Lorsqu’on a tendance à manger ses émotions, qu’on a des compulsions alimentaires, qu’on est incapable de s’arrêter et qu’on termine systématiquement la tablette de chocolat, on n’a pas un problème avec les aliments, on a un problème de comportement !

Or, en remplaçant les aliments qui entraînent l’addiction par des substituts qui rentrent dans vos macros, vous résolvez le problème de l’aliment, mais pas le problème du comportement. Votre addiction est donc toujours présente, pire, vous l’entretenez consciencieusement !

En maintenant votre comportement addictif, vous empêchez votre cerveau de construire les nouveaux cheminements qui vous permettront de vous débarrasser de vos mauvaises habitudes. Vous entretenez les fonctions cérébrales qui poussent aux compulsions, vous diminuez celles qui touchent à la discipline et au contrôle, vous ne guérissez pas – parce que oui, l’addiction est une maladie.

Résultat, au moindre coup de mou, à la moindre difficulté organisationnelle, vous retomberez à bras raccourcis sur votre tablette de chocolat bien glucidique, ou votre morceau de pain blanc tellement savoureux.

On ne guérit pas l’addiction en remplaçant l’objet de l’addiction par un autre. Certes, un toxicomane accro à la méthadone est en meilleure santé qu’un héroïnomane, mais il n’en reste pas moins un addict et conserve ses comportements addictifs.

Le changement ne se décide pas, le changement s’installe en changeant de comportement.

Si vous avez une relation compliquée à la nourriture, s’il vous arrive de manger vos émotions ou de penser obsessivement au moment où vous allez enfin pouvoir ouvrir votre paquets de Pims, si vous n’arrivez pas à contrôler votre consommation et que vous vous sentez impuissante face à la situation, vous souffrez probablement d’addiction. Pour reprendre le contrôle, arrêter de consommer des glucides c’est déjà un très bon début, mais changer de comportement à long terme, c’est vital !

A lire pour aller plus loin :
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Les facteurs de stagnation
Comment composer une #assietteceto sans compter.

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