Les 5 signes de la résistance à l’insuline

Cette semaine, je te parle de 5 signes courants qui indiquent que tu souffres peut-être de résistance à l’insuline :

  • De la graisse abdominale et un tour de taille élevé (plus de 102cm pour les hommes, 88cm pour les femmes) ;
  • Des acrochordons, ces petites boules de peau qui apparaissent souvent dans le cou ou au niveau des frottements (sous les bras, au niveau du soutien-gorge, entre les cuisses…)
  • Une peau sombre et plus épaisse au niveau des plis (acanthosis nigrican),
  • Des fringales et des coups de barre deux-trois heures après avoir mangé,
  • Un acné récalcitrant et des pores dilatées bien après l’adolescence.

Bien sûr, ce ne sont pas les seuls signes, et avoir des acrochordons ne signifie pas forcément que tu souffres de résistance à l’insuline.

Mais si tu as des problèmes de poids, et que tu présentes plusieurs de ces signes, il est probable que ton métabolisme soit « résistant à l’insuline » (sauf que c’est pas si simple et que c’est pas on/off, je t’explique tout ça plus bas).

Les autres symptômes de la résistance à l’insuline :

  • Une glycémie à jeun élevée,
  • Une tension artérielle élevée,
  • Des triglycérides élevés,
  • Un taux de cholestérol HDL bas.

On évoque également de la fatigue dès le réveil, des infections fréquentes, des sautes d’humeur, bref, c’est pas la grande forme…


C’est quoi la résistance à l’insuline ?

NDLR : Je schématise grossièrement… 😅

L’insuline est l’hormone qui permet de réguler la glycémie. Elle est chargée transporter le glucose vers les cellules où il est utilisé comme source d’énergie.

Lorsque les cellules sont saturées d’insuline, le glucose ne peut plus pénétrer les cellules. Le glucose excédentaire est alors retraité par le foie, qui le transforme en triglycérides, une source d’énergie stockée dans nos adipocytes pour un usage ultérieur.

L’insuline n’entraîne pas à proprement parler la prise de poids – on en a besoin pour réguler notre glycémie et libérer de l’énergie en dehors des période d’alimentation. En revanche, tant qu’il y a de l’insuline en circulation, notre corps reste en mode « stockage » et n’active pas la lipolyse, l’utilisation du gras stocké comme source d’énergie.


Pourquoi c’est un problème ?

Si on a un métabolisme qui tourne rond, la sécrétion d’insuline est proportionnelle à la charge glucidique des aliments. Après les repas, le taux d’insuline baisse rapidement et la sensibilité à l’insuline remonte.

Si on mange 2-3 repas par jour et qu’on garde une fenêtre de jeûne nocturne d’au moins 12 heures, le passage en mode stockage / déstockage se produit naturellement entre les repas, les réserves sont utilisées pendant les fenêtres de jeûne, tout va bien…

Sauf qu’il suffit d’un p’tit grain de sable pour dérégler la machine.

Il arrive que notre pancréas se mette à sécréter plus d’insuline qu’il en faudrait, entraînant un taux trop élevé d’insuline qui met plus de temps à redescendre et empêche pendant ce temps le corps de piocher dans l’énergie stockée sous forme de graisse.

Pire, plus on stocke d’énergie sous forme de gras, plus notre pancréas sécrète d’insuline, plus nos cellules sont saturées, plus notre corps stocke…

Pire, bis, un taux trop élevé d’insuline aggrave l’inflammation, l’inflammation elle-même aggravant la résistance à l’insuline.

Pire, ter, une réponse insulinique forte entraîne une baisse rapide de la glycémie après les repas, et une hypoglycémie réactionnelles cause de fringales et de sautes d’humeur, propices au grignotage et donc une nouvelle sécrétion d’insuline ! 

Le MEGA cercle vicieux 😱


Les causes de la résistance à l’insuline

Un mauvais comportement alimentaire peut être aggraver la résistance à l’insuline : repas trop riches en glucides, grignotages permanents y compris nocturnes, abus d’alcool et junk food.. Mais ce n’est pas pas forcément l’unique cause de ce dérèglement.

De nombreux facteurs entrent en jeu quand il s’agit de notre ‘équilibre métabolique’, depuis la génétique à l’environnement, en passant par l’alimentation, l’inflammation, le stress, le mode de vie, d’autres pathologies, un dérèglement hormonal… Comme le dit si bien Gary Taubes, « les gros ne sont pas des minces qui mangent trop ».

Alors que faire pour diminuer la résistance à l’insuline ?

Lorsque cette résistance est causée par une alimentation inadaptée pendant une courte période (on peut penser aux personnes qui prennent du poids lorsqu’elles entrent dans la vie active, arrêtent le sport, se mettent en couple, deviennent plus sédentaires, etc.), on a toutes les chances de l’améliorer en optimisant son alimentation. Un simple rééquilibrage alimentaire suffit généralement à perdre la ‘bouée’ en question.

Lorsque cette insulinorésistance est liée à un dérèglement métabolique et s’est installée progressivement pendant des années c’est beaucoup plus compliqué !

Mais ça n’est pas impossible ! Cela demande plus d’efforts, une bonne connaissance de soi et de ses réactions face aux aliments qu’on consomme.

Pourtant il est indispensable de rétablir la sensibilité à l’insuline, en limitant les glucides, évinçant les aliments inflammatoires, consommant des acides gras et acides aminés essentiels et favorisant un mode de vie sain.

Parce qu’au-delà de la perte de poids, lutter contre l’insulinorésistance est le meilleur moyen aujourd’hui d’éviter, voire d’inverser, un diabète de type 2 et tout un tas d’autres maladies métaboliques ou neurologiques liées à l’inflammation causée par un afflux trop important de glucose dans le sang et un taux d’insuline trop élevé dans le métabolisme (cancers, maladies cardiovasculaires, Alzheimer, déclin cognitif, goutte, SOPK, …).


Dans un prochain article, je te donnerai quelques conseils pour améliorer ta sensibilité à l’insuline.

Dici là, si tu veux aller plus loin dans la compréhension de ton métabolisme, je te recommande de jeter un oeil au Programme ARG™, la méthode unique que j’ai créé pour t’aider à perdre du poids et retrouver la forme en mettant en place une alimentation individualisée, adaptée à ton métabolisme, tes contraintes et tes objectifs.