Et si vous alliez au delà du régime keto ?

Entendons nous bien : rĂ©duire les glucides, c’est LE premier pas Ă  faire pour une meilleure santĂ© mĂ©tabolique et perdre ses kilos en trop.

Mais le « rĂ©gime cĂ©togĂšne » ou la « keto diet » selon comment vous la nommez, ne fait pas tout… et il est indispensable de comprendre ce qui se joue en matiĂšre de santĂ© mĂ©tabolique si vous ne voulez pas rĂ©cupĂ©rer tous vos kilos au fil du temps…

Je vous invite a démarrer votre voyage « au délà du keto » en écoutant cet épisode de mon podcast :


Si tu préfÚres la lecture, voici la transcription :

DĂ©marrons donc notre voyage au delĂ  du « keto »… Ou plutĂŽt, commençons avant le « rĂ©gime keto ».

Parce qu’on en arrive gĂ©nĂ©ralement Ă  la rĂ©duction des glucides aprĂšs avoir testĂ© Ă  peu prĂšs tout ce qui existe en matiĂšre de rĂ©gime, et aprĂšs avoir constatĂ© que ça ne marche pas, ou que dans tous les cas ça n’est pas maintenable Ă  long terme.

Et c’est normal. La plupart des rĂ©gimes qui existent, depuis le comptage de points Ă  la livraison de plats sous vide, sont tous basĂ©s sur un principe physiologiquement stupide, le principe de la rĂ©duction des calories.

Selon ce principe, il « suffirait Â» de dĂ©penser plus de calories qu’on en ingĂšre pour perdre du poids.

Malheureusement le corps n’est pas une pompe qui aspire de la matiĂšre d’un cĂŽtĂ© pour la faire ressortir de l’autre. 

On sait dĂ©sormais que toutes les calories ne se valent pas, et que certains aliments vont dĂ©clencher des processus de stockage, indĂ©pendamment de leur teneur en calories. 

Ainsi, s’affamer pour manger moins sans travailler sur le choix des aliments ne peut pas fonctionner
 et en tout cas pas fonctionner longtemps !

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Un corps privĂ© de maniĂšre chronique des nutriments dont il a besoin – et c’est ce qu’on fait quand on rĂ©duit les calories, hein – va ralentir ses processus, va baisser ses besoins, pour Ă©viter d’aller piocher dans ses rĂ©serves.

Parce que quand on prive son corps de calories, on le prive de tout ! En mangeant moins, beaucoup moins, on le prive des acides aminés et des acides gras qui sont indispensables à son fonctionnement !

Le corps alors, pour se préserver, va ralentir voire éliminer les processus physiologiques non indispensables.

Faute de pouvoir fabriquer suffisamment d’hormones par manque d’acides gras, il va ralentir voire arrĂȘter les processus liĂ©s aux hormones sexuelles, aux hormones thyroĂŻdiennes, aux hormones de la rĂ©gulation de l’énergie et de la gestion du stockage, 

Faute de trouver assez d’acides aminĂ©s, il va aller piocher dans les muscles, les os, les dents, pour trouver ceux qui lui manquent et ainsi maintenir tant bien que mal notre systĂšme immunitaire, permettre la fabrication des hormones, rĂ©parer les tissus endommagĂ©s


Alors oui, les rĂ©gimes hypocaloriques vont sembler fonctionner un temps, mais lorsqu’on comprend le fonctionnement du mĂ©tabolisme et ses besoins rĂ©els, on rĂ©alise surtout qu’ils ne pourront pas fonctionner longtemps et qu’ils sabotent le mĂ©tabolisme


Donc ça, c’est avant le keto. Quand on Ă©coute encore tous ces pseudo spĂ©cialistes de la perte de poids qui affirment avec aplomb qu’il n’y a pas de mystĂšre et que pour perdre du poids, c’est facile, il suffit de  dĂ©penser plus de calories qu’on en ingĂšre.

Avec ce message sous jacent absolument assassin : si tu es gros, c’est que tu manges trop et que tu ne bouges pas assez.

Sauf que voilĂ . La science avance, et les faits sont tĂȘtus : s’il suffisait de faire du vĂ©lo d’appartement et de manger de la salade pour ĂȘtre mince et en bonne santĂ©, y aurait pas autant de gens obĂšses.

Et gĂ©nĂ©ralement quand on en arrive au « rĂ©gime keto Â», on en est lĂ . On a compris qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de la perte de poids.

Et lĂ , soudain, s’ouvre Ă  nous un univers incroyable oĂč l’on rĂ©alise que les aliments n’ont pas tous le mĂȘme impact sur le mĂ©tabolisme et que les glucides, les sucres rapides, les sucres lents, dont on nous dit depuis des dĂ©cennies qu’ils sont indispensables Ă  notre mĂ©tabolisme, ces glucides donc, sabotent tous nos efforts de perte de poids.

On rĂ©alise d’un coup qu’en diminuant la part des aliments qui incitent le corps au stockage, sans s’affamer, en modifiant simplement la composition de nos assiettes, on peut perdre du poids sans s’affamer, sans s’épuiser sur un tapis de course.

Et bonus, on se sent Ă©nergique, on retrouve notre clartĂ© mentale, notre bonne humeur, et mĂȘme un nouveau confort digestif qu’on n’imaginait pas possible !

C’est comme si aprĂšs des annĂ©es de vie Ă  tourner Ă  bas rĂ©gime, notre corps tournait enfin Ă  plein rĂ©gime, avec une essence Premium, debarassĂ© des particules qui encrassent le moteur.

Et c’est top, vraiment. 

La rĂ©duction des glucides est vraiment le premier pas et le pas le plus important quand il s’agit de perdre du poids puisque les glucides sont, littĂ©ralement, les nutriments destinĂ©s au stockage. 

Sauf que voilĂ , ça n’est pas un fin en soit ! 

Si on s’arrĂȘte Ă  la rĂ©duction des glucides sans voir au delĂ , on reste dans le mĂȘme rĂ©ductionnisme que les adeptes de la restriction calorique : on est dans la soustraction, d’un cĂŽtĂ© des calories, de l’autre des calories provenant des glucides.

Mais la perte de poids et la santĂ© mĂ©tabolique se jouent bien plus sur ce qu’on met dans son assiette et sur des habitudes de vie Ă  long terme !

Et il y’a lĂ  encore plusieurs niveaux de comprĂ©hension !

Le tout premier, c’est de comprendre la nĂ©cessitĂ© de fournir suffisamment de bon carburant Ă  son corps. 

RĂ©duire les glucides c’est bien, mais le corps a besoin d’acides aminĂ©s, des protĂ©ines, et d’acides gras, des lipides, pour fonctionner Ă  plein rĂ©gime.

Si pour rĂ©duire les glucides vous remplissez vos assiettes de spaghettis de konjac et de salade verte, vous serez toujours dans la restriction, et votre corps sera toujours en mode « famine Â». 

Vous perdrez peut ĂȘtre du poids mais la perte ne durera pas : votre corps continuera Ă  tourner Ă  bas rĂ©gime.

On peut le tourner dans tous les sens : une femme jeune de corpulence moyenne a besoin d’au moins 70g de protĂ©ines par jour. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la science, ce sont mĂȘme les recommandations de santĂ© officielles !

Et 70g de protĂ©ines, c’est 280g de viande ou de poisson, 700g de fromage blanc ou 10 Ă  12 oeufs


Pire, plus on est gros, plus on vieillit, plus cette quantitĂ© augmente, avec des recommandations nutritionnelles qui vont jusqu’à 2,2g de protĂ©ines par kilo de poids.

Ça reprĂ©sente pour une femme de 60 ans et 70kg, 140g de protĂ©ines par jour, soit 560g de viande ou de poisson, 1,2kg de fromage blanc ou 22-24 Ɠufs.

Bien bien loin du fantasme du steak qu’il faudrait limiter Ă  une fois par semaine que les acteurs de l’agroalimentaire essaient de nous vendre pour nous inciter Ă  manger plus de steak vĂ©gĂ©taux transformĂ©s et glucidiques, hein ? 

Une fois qu’on a compris cette notion de densitĂ© nutritionnelle, on retrouve un corps qui fonctionne mieux, qui va donc dĂ©stocker plus rapidement et se maintenir en bonne santĂ© plus longtemps.

Mais la quĂȘte de la perte durable et de la santĂ© mĂ©tabolique n’est pas terminĂ©e.

On a rĂ©duit les glucides, on a commencĂ© Ă  nourrir notre corps suffisamment, il est temps de passer Ă  la troisiĂšme Ă©tape, dont je rĂ©alise qu’elle est abstraite pour beaucoup d’entre vous, par mĂ©connaissance du fonctionnement mĂ©tabolique.

Nos corps sont de merveilleuses machines Ă  l’équilibre complexe. Hormones, enzymes, signaux Ă©lectriques, organes doivent travailler ensemble pour mener Ă  bien l’ensemble des processus physiologiques.

Un processus physiologique boiteux va avoir de multiples impacts sur l’ensemble des autres processus, qui vont s’adapter pour compenser
 Et dĂ©rĂ©gler Ă  leur tour autre chose.

C’est ainsi qu’il est indispensable pour mener Ă  bien sa quĂȘte vers une perte de poids durable, de comprendre tout ce qui peut impacter ces processus pour diminuer, autant que faire se peut, les facteurs aggravants
 et augmenter les facteurs bĂ©nĂ©fiques !

Je ne pourrai pas tout lister ici, mais voici quelques pistes qu’il me semble nĂ©cessaire d’explorer et de comprendre.

Le tout premier point concerne l’inflammation de bas grade, souvent liĂ©e Ă  la porositĂ© intestinale
 

Cette inflammation est souvent liĂ©e Ă  des aliments qu’on peut directement impliquer : les aliments transformĂ©s, les cĂ©rĂ©ales et leur farine, les huiles de graines
 mais Ă©galement, pour certains, la casĂ©ine, les lectines, les acides phytiques, les oxalates, les histamines, qu’on va retrouver dans les produits laitiers, dans certains lĂ©gumes, dans certains aliments.

Comprendre le potentiel inflammatoire des aliments, identifier ceux qui vous sont délétÚres, favoriser une alimentation simple et vraie à base de produits sains est indispensable si vous voulez perdre du poids et maintenir votre santé métabolique sur le long temps.

Cette inflammation de bas grade aggrave la rĂ©sistance Ă  l’insuline et fait le lit des maladies mĂ©tabolique, de l’alzheimer, du cancer
 pire, on sait aujourd’hui qu’elle impacte votre humeur et peut aggraver les compulsions alimentaires !!!

RĂ©duire les glucides peut s’avĂ©rer totalement vain si vous continuez Ă  entretenir consciencieusement l’inflammation, Ă  court terme en vous empĂȘchant de perdre du poids, Ă  long terme en aggravant l’oxydation et la glycation dont on sait qu’elles sont au cƓur des maladies mĂ©taboliques.

Le deuxiĂšme point essentiel pour moi pour aller « au delĂ  du keto Â» est de comprendre l’importance de maintenir un Ă©quilibre hormonal optimal.

Et je ne parle pas que des hormones sexuelles, ƓstrogĂšnes, progestĂ©rone, testostĂ©rone
.

Non, je parle de l’ensemble des hormones, depuis les hormones thyroïdiennes au cortisol, en passant l’adrenaline, l’insuline, la leptine


Bien qu’elles aient des rĂŽles diffĂ©rents, ces hormones travaillent ensemble et leur regulation impacte des centaines de processus physiologiques.

Une dĂ©rĂ©gulation du cortisol va entraĂźner une dĂ©rĂ©gulation de l’insuline, mais va Ă©galement avoir des impacts sur la production des hormones sexuelles qui elles mĂȘme vont influencer la rĂ©sistance Ă  l’insuline de nos cellules ou notre capacitĂ© Ă  produire de la leptine


Toutes les hormones sont liées et tout ce qui impacte une hormone en particulier va dérégler la maniÚre dont elles travaillent ensemble.

Et malheureusement, ce point là ne se rÚgle pas en quelques semaines de réduction des glucides.

Cette rĂ©gulation de l’équilibre hormonal repose sur des facteurs multiples. Des bonnes pratiques Ă  cumuler longtemps pour qu’elles fassent de l’effet, des pratiques dĂ©lĂ©tĂšres Ă  rĂ©duire au maximum au quotidien. 

Alors bien sur, la rĂ©gulation des hormones n’est pas complĂ©ment en notre pouvoir

Le stress, la pollution, les perturbateurs endocriniens, la génétique jouent un rÎle important
 mais notre mode de vie aussi !

rĂ©duire les glucides et les aliments inflammatoires est dĂ©jĂ  un pas important pour rĂ©guler nos hormones, mais il n’y a pas que ça !

Il y a de nombreux changement qu’on peut mettre en Ɠuvre pour aider nos hormones à travailler harmonieusement ensemble !

  • RĂ©duire le stress mĂ©tabolique liĂ© au sport, en favorisant le renforcement musculaire plutĂŽt que le cardio intensif

  • Limiter sa consommation d’alcool aux trĂšs grandes occasions, voire dĂ©cider d’arrĂȘter, parce que trĂšs clairement l’alcool est le premier perturbateur endocrinien 
  • Revoir sa consommation de cafĂ©, en Ă©vitant de le consommer Ă  jeun et moins d’une heure trente aprĂšs son rĂ©veil pour ne pas accentuer le pic de cortisol.
  • Avoir des horaires de sommeil rĂ©guliers et favoriser l’endormissement avec des rituels de fin de journĂ©e
  • Éviter les Ă©crans, tĂ©lĂ© et smartphone, aprĂšs la tombĂ©e de la nuit et prendre le temps de s’exposer Ă  la lumiĂšre du jour le matin au rĂ©veil et plusieurs fois dans la journĂ©e

  • Apprendre Ă  moduler son jeĂ»ne en fonction des pĂ©riodes de son cycle, et ne pas tomber dans le jeune restrictif permanent est Ă©galement important


Et surtout, surtout, comprendre que ces optimisations ne sont pas des leviers à court terme mais bien la mise en place d’une hygiùne de vie
 à vie !

Bien souvent quand je parle du cafĂ© ou du jeĂ»ne intermittent qui peuvent nuire Ă  la perte de poids, on me rĂ©pond qu’on a « toujours perdu du poids en buvant du cafĂ© Ă  jeun Â» ou que « le jeĂ»ne intermittent n’empĂȘche pas de perdre du poids, au contraire » 

Et c’est probablement vrai et possible à court terme.

Sauf que des annĂ©es de cafĂ© Ă  jeun, des annĂ©es de jeĂ»ne intermittent permanent  contribuent Ă  ces petits dĂ©rĂšglements mĂ©taboliques qui vont rendre la perte de poids compliquĂ©e, voire impossible, Ă  l’approche de la mĂ©nopause


Ce qui ne pose pas de problĂšme quand on est jeune peut devenir un obstacle quand le corps fonctionne moins bien et qu’il a du mal Ă  se rĂ©guler.

Et de la mĂȘme maniĂšre que ces dĂ©rĂšglements s’installent insidieusement au fil des annĂ©es, ce sont des annĂ©es de bonnes pratiques, des annĂ©es d’une meilleure hygiĂšne de vie qui vous permettront d’ĂȘtre moins impactĂ©s par les bouleversements liĂ©s Ă  la mĂ©nopause ou l’impact logique du vieillissement sur le mĂ©tabolisme.

Si vous avez commencĂ© la rĂ©duction des glucides, un rĂ©gime keto ou lowcarb, bravo, vous ĂȘtes dĂ©jĂ  sur une trĂšs bonne voie pour retrouver votre santé 

Mais gardez en tĂȘte que ça ne s’arrĂȘte pas la, et qu’il est indispensable d’aller « au delĂ  du keto Â» si vous souhaitez perdre du poids durablement et surtout
 rester en bonne santĂ© !

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